Un virement de 747 euros arrive chez des millions de Français : à condition qu'ils le réclament à temps
De nombreux ménages doivent cocher cette date dans leur calendrier. Sinon il risque de passer à côté de plusieurs centaines d'euros.
7,18 milliards d'euros. Telle est la valeur de l'immense trésor qui sommeille dans les coffres de la Caisse des dépôts. Une somme qui n'attend qu'une seule chose : être réclamée par ses propriétaires légitimes. Ces fonds proviennent le plus souvent de comptes bancaires inactifs : comptes courants, livrets d'épargne (Livret A, LEP, etc...), plans d'épargne-retraite (PER), épargnes salariales et autres contrats d'assurance-vie oubliés.
Si ces sommes sont "perdues", c'est parce que les titulaires de ces produits bancaires sont décédés et que leurs héritiers n'ont pas pensé à récupérer leur dû. En effet, de nombreux héritiers ignorent simplement l'existence de ces comptes que possédaient leurs grands-parents, parents, frères, sœurs, oncles ou tantes disparus. Or, la législation française est intraitable sur ce point : un compte bancaire, un livret d'épargne, ou un contrat d'assurance-vie resté inactif pendant 10 ans, ou 3 ans après le décès du titulaire, voit ses fonds transférés automatiquement à la Caisse des dépôts. Ces sommes y sont conservées pendant 20 ans, ou 27 ans en cas de décès du titulaire. Passé ce délai, si personne ne les réclame, l'argent revient définitivement à l'État.
De nombreux ménages ont donc tout intérêt à retrouver ces montants "égarés" avant la fin du compte à rebours. Les chiffres sont éloquents : en 2024, plus de 200 000 personnes ont ainsi récupéré des sommes oubliées, pour un montant moyen de 747 euros. Certains bénéficiaires ont même empoché des montants plus conséquents, atteignant jusqu'à 1 784 euros. Pour retrouver cet argent, les héritiers disposent d'un outil précieux : le Fichier national des comptes bancaires et assimilés (Ficoba). Ce registre recense toutes les ouvertures, modifications et clôtures de comptes bancaires en France. Une bonne nouvelle pour 2025 : l'accès à ce fichier vient d'être considérablement simplifié.

Depuis le 6 janvier dernier, la consultation du Ficoba est possible directement via internet, depuis l'espace particulier sur le site des impôts. Fini le temps où il fallait envoyer un courrier postal à la Cnil avec pièces justificatives. Désormais, il suffit de se connecter à son espace personnel sur impots.gouv.fr, cliquer sur "Autres services", puis "Accéder au fichier Ficoba", et enfin compléter le formulaire de demande. L'administration fiscale communique alors la liste des comptes dans un délai d'un mois maximum. Pour ceux qui n'ont pas encore créé leur espace particulier sur le site des impôts, la demande d'accès au Ficoba doit être adressée par courrier directement au centre des impôts dont ils dépendent, et non plus à la Cnil comme auparavant.
Une fois les comptes inactifs identifiés dans le fichier Ficoba, la récupération des sommes transférées à la Caisse des dépôts se fait via Ciclade.fr. Ce service gratuit permet de rechercher des comptes à partir du nom, du prénom, et de la date de naissance ou de décès du titulaire. La procédure est simple et ne prend que quelques minutes.